AIMS South Africa 2010
Recours aux sciences mathématiques pour prévenir les accidents des mineurs
Mme Chika Yinka-Banjo est titulaire d’un Master et d’une Licence en informatique de l’Université de Port Harcourt et de l’Université Fédérale de Technologie d’Owerri au Nigeria. Pendant ses études à AIMS, Chika a acquis un vif intérêt pour l’intelligence artificielle et la robotique.
Cet intérêt l’a conduite à poursuivre des études doctorales au département des sciences informatiques de l’Université de Cape Town (UCT). Elle y élabore un modèle comportemental pour guider les multi-robots dans les inspections sécuritaires préalables de mines souterraines pour empêcher les catastrophes minières et minimiser les accidents. En 2012, l’Afrique comptait plus de 30 % des réserves minérales mondiales, y compris le platine, l’or, le cuivre et le fer. Des ressources qui ont abouti à des milliards de dollars d’investissements. L’industrie minière et extractive a revêtu une grande importance grâce à ces précieuses ressources. Toutefois, en 2007, l’Afrique du Sud a signalé à elle seule plus de 200 décès liés à l’extraction minière, dont beaucoup auraient pu être évités. Cette situation a rendu le travail de Chika beaucoup plus important.
« L’objectif est de sauver la vie des mineurs des catastrophes minières en effectuant une inspection de contrôle préalable à l’entrée de l’environnement minier »
En 2013, Chika a remporté le prestigieux prix L’Oréal-UNESCO Femmes en Science en Afrique subsaharienne, une bourse de recherche d’une valeur de 15 000 €. Ce prix reconnaît les réalisations et les contributions exceptionnelles des femmes scientifiques du monde entier et leur accorde des bourses pour les aider à poursuivre leurs recherches.
Elle a bâti sa carrière universitaire en inspirant la plus jeune génération grâce, récemment, à l’enseignement de l’informatique à l’Université Fédérale de Technologie d’Owerri et à l’Université de Port Harcourt. L’objectif de Chika est de devenir un modèle universitaire dans le domaine des sciences pour les jeunes Africaines.