C’est fait, on connaît désormais celle qui représentera le Sénégal à la finale internationale de « Ma Thèse en 180 secondes (MT180) » et il s’agit de Mlle Mbouye Khady Diagne de l’école doctorale Mathématique et Informatique de la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Ce mercredi dans les locaux de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) à Dakar, elle a remporté la finale 2016 du concours national de MT180 en présentant sa thèse qui porte sur « np- complexité de certaines sous-classes du problème de décodage par syndrome (codes quasi-dyadiques et codes de Goppa quasi-dyadiques ». Respectivement deuxième et troisième de la finale, Le podium a été complété par M. Moussa Touré de l’UFR Sciences et Technologie, école doctorale Science, Technologie et Ingénierie de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) et Mme Seynabou Touré de l’UFR des Sciences Appliquées et Technologie, école doctorale Science et Technologie de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.
Chacun des doctorants qui compose le trio de tête à reçu un lot de cadeaux et un chèque de 500 000 FCFA en plus pour le vainqueur. Le premier prix a été remis par M. Salif Gaye directeur de la recherche représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le deuxième prix par M. Yves Mahé, attaché de coopération à l’ambassade de France et le troisième prix par M. Laurent Vidal, directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Par ailleurs, les meilleurs étudiants des différentes écoles doctorales ont reçu des tablettes offertes par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR). Les partenaires du concours national « ma thèse en 180 secondes » ont tenu également à remettre à tous les participants une récompense en vue de les encourager pour la suite de leurs travaux de recherché.
Le jury par le biais de son président M. Oumar Sock à formuler quelques recommandations à l’endroit de tous les participants. Il a appelé les doctorants « à soigner leurs supports visuels (diapositives) et à les suivre au cours de la présentation. L’usage des langues et concepts locaux a été aussi déconseillé et les étudiants ont été invités à se focaliser sur le public composé souvent de profane à qui ils doivent faire comprendre en un temps réduit leurs travaux de recherche. Dans son discours, le directeur de l’AUF M. Jemaeïl Ben Brahim a tenu à remercier les partenaires qui depuis le début ont contribué au bon déroulement de ce concours notamment le MESR, les services de coopération et d’actions culturelles de l’ambassade de France au Sénégal, l’IRD et les 11 directeurs des écoles doctorales du Sénégal. En outre, il a laissé entendre que l’AUF allait prendre en charge la participation de Mlle Mbouye Khady Diagne à la finale internationale de MT180 qui se tiendra courant mois de septembre au Maroc.
Ayant œuvré sans relâche pour la réussite du concours, le professeur Abdoulaye Samb, coordonnateur technique a, au-delà des remerciements, souligné l’importance d’une telle initiative pour les écoles doctorales qui trouvent là une opportunité de communiquer avec la société : «ce concours est une nécessité pour vulgariser la recherche qui se fait à l’université, car nous avons été souvent taxés de ne pas communiquer sur ce que nous faisons dans le cadre universitaire. L’idée est aujourd’hui de donner une envergure nationale à ce concours (organiser le concours dans de grands espaces : université, grand théâtre, etc.) pour que la population sache que ses préoccupations sont prises en compte ». Selon M. Samb, ce concours doit même figurer dans le calendrier annuel des activités académiques du MESR afin de créer l’émulation dans nos écoles doctorales au profit d’une recherche performante et de qualité.
Source: Journal Universitaire.