2021-07-22

La PDG d’AIMS reçoit le prix de la Femme Francophone

Deux femmes ont reçu le prix de la Femme Francophone de l’année de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) le 21 juillet 2021. L’une d’entre elles est la Rwandaise Lydie Hakizimana, PDG d’AIMS. Décerné par Anne Hidalgo, Maire de Paris et Présidente de l’AIMF lors du 41ème Congrès des Maires Francophones qui s’est déroulé à Kigali au Rwanda, le rassemblement annuel a également récompensé Douangmala Phommavong du Laos.

Depuis 2017, l’AIMF décerne chaque année le Prix de la Femme Francophone pour promouvoir la participation et le leadership des femmes dans le développement des territoires. Bien plus qu’une simple récompense, ces prix donnent naissance à de véritables collaborations à long terme avec pour toile de fond l’engagement des femmes et en collaboration avec leurs différentes communautés et autorités locales.

« Je suis très honorée et si reconnaissante de recevoir le prix de la « Femme Francophone de l’année 2021 » ! Bien évidemment, je suis également très fière de représenter, derrière notre très chère  Mme Louise Mushikiwabo, que je salue chaleureusement, le renouveau de l’engagement de la femme rwandaise dans la Francophonie » a déclarée Lydie Hakizimana. « Je tiens à remercier tout particulièrement l’Association Internationale des Maires Francophones ; sa présidente Mme Anne Hidalgo, son Secrétaire Pierre Baillet, pour l’honneur qu’ils me font aujourd’hui. « Réunir les destins, respecter les diversités » ; et de quelle manière ! Recevoir ce prix devant cette assemblée, si cosmopolite, si féminine, me comble de fierté. En voilà une devise bien respectée ! Grandir tous ensembles et améliorer nos territoires, grâce au soutien de l’AIMF pour un avenir radieux basé sur la coopération culturelle et linguistique, c’est finalement un prolongement naturel de mon parcours de vie » a-t-elle dit.

Éducatrice chevronnée et entrepreneuse, Lydie est également Fondatrice et Directrice Générale de Drakkar Ltd, une maison d’édition éducative rwandaise pionnière. À travers son travail chez Drakkar, Lydie a édité et publié 16 titres en Kinyarwanda et distribué plus d’un million de manuels scolaires. Les manuels de Drakkar ont été fournis à 3 800 écoles primaires et secondaires, touchant ainsi trois millions d’enfants à travers le Rwanda. Éducatrice dans l’âme, Lydie a fondé Happy Hearts Preschools en 2015 pour offrir une éducation préscolaire de qualité pour tous. Désormais le réseau d’écoles maternelles privées qui connaît la croissance la plus rapide au Rwanda, Happy Hearts accueille des enfants âgés de 1 à 6 ans issus de milieux divers, en utilisant un mélange innovant et harmonieux des principes pédagogiques Montessori avec les valeurs et la culture du pays. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle se soit engagée à œuvrer en faveur du secteur de l’éducation.

« Depuis des années, je m’engage comme entrepreneuse : d’une petite boutique de livre à une Maison d’Édition, d’une crèche à un réseau d’écoles préscolaires, et aujourd’hui en tant que Présidente Directrice Générale de l’institut Panafricain des Sciences Mathématiques. J’ai choisi de relever le défi de l’accès aux services d’éducation pré-primaire en zone rurale. En partenariat avec la Ville de Kigali via son District de Gasabo, nous soutenons les écoles maternelles existantes pour offrir à nos enfants une éducation à pédagogie active, basée sur l’apprentissage par le jeu et la collaboration entre les apprenants, tout en renforçant les liens communautaires autour d’un projet commun : apprendre mieux, apprendre autrement. Cela aidera les futures générations à avoir de meilleurs résultats scolaires et à s’élever socialement » a-t-elle dit.

Lydie Hakizimana n’a pas manqué de souligner son histoire avec la Francophonie, ainsi que son engagement envers son pays, le Rwanda. « Mon histoire est intimement liée à la Francophonie. La Francophonie pour moi, ce sont les livres qui ont bercé mon enfance et mon adolescence. C’est la musique qui m’a fait danser et chanter, ce sont les poèmes qui m’ont fait voyager. Depuis mon plus jeune âge, le français est la langue qui m’a ouvert de nouveaux horizons. Chaque jour est une nouvelle occasion de créer, de partager et de m’entourer de personnes ayant le même amour que moi pour l’éducation et la langue française » elle a dit. « Ici, au Rwanda, il y a une histoire, un passé douloureux que l’on ne saurait occulter. Mais, au Rwanda, par-dessus tout, il y a un avenir à construire ; des défis à relever, et des femmes que nous devons continuer à accompagner vers l’émancipation sociale et économique. Je voudrais remercier mon pays, le Rwanda, son Gouvernement, mais aussi et surtout, le Président Kagame, qui a, par son action, rendu à la femme Rwandaise sa dignité, et qui crée tous les jours un environnement favorable pour que des jeunes femmes comme moi puissent atteindre leur potentiel » a-t-elle dit.